Ce XXI° siècle est dans sa majorité : Sortons de l’oubli un de ses valeureux légionnaires gardois…

Yvon AVIZOU - né le 5 juin 1939-, s’engage dans l’Armée de l’air le 1er juillet 1957.  Volontaire pour servir dans les Commandos parachutistes de l’air, il obtient son brevet de parachutiste  début décembre 1957. Ce jeune soldat commence alors les opérations de Maintien de l’ordre dans les départements français d’Algérie au sein du Commando Parachutiste de l’Air n°30. Cette unité fait partie du Groupement des Commandos Parachutistes de l’Air, spécialement créée en 1956, car l’Armée de l’air vient de recevoir des hélicoptères Sikorski H34 mieux motorisés que les H 19 et autres H21 (« Banane ») ; Ces cinq centuries ailées sont sous le commandement d’un personnage atypique, le Cdt François Coulet (*).

Disponibilité – souplesse et bonne humeur -, mais surtout on cultive du « G.V. » au patron une humilité feinte. Les C.P.A. accumulent d’une frontière à l’autre les missions, les héliportages et les coups de main. Yvon Avizou est une première fois cité en avril 1958, puis en juin 59, mai 60 : sa Croix de la Valeur militaire commence à s’alourdir avec les étoiles de bronze, d’argent et de vermeil. Alors qu’un seul C.P.A a participé au coup de force militaire d’Alger (« Putsch » dans le langage gaullien), quatre sur cinq sont dissous en mai 1961, le sergent Avizou obtient la Médaille Militaire en juin 62. De retour en Métropole, ce sous-officier assure la protection sécurité des premiers éléments de la Force Nucléaire Stratégique (Mirage IV et bombe A) sur la base aérienne de Cambrai. Affecté sur la Base Aérienne de Nîmes, il encadre les fusiliers commandos de l’air en formation à Courbessac : Entre Garrigues pour les tirs et autres crapahuts et l’aérodrome de Pujaut (**) pour les séances de parachutisme, Yvon Avizou participe à la montée en puissance des ‘’ aviateurs à béret ‘’ et au fait que l’Armée de l’Air prend conscience de disposer d’une unité d’intervention pour ses bases et autres détachements hors de France (***). En 1972, le Sgc Avizou est volontaire comme tireur canon sur H34 ‘’ Pirate ‘’ lors de la première intervention française au Tchad, une citation supplémentaire se positionne sur sa Croix de la Valeur militaire. Les grades se succèdent et en 1982, honneur suprême : il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. A la retraite dans l’agglomération nîmoise, il participe activement avec son épouse aux activités de la SMLH.

Le 14 juillet 2012, le Lieutenant Avizou est promu officier de la Légion d’honneur.

                                                                                                    Bernard Lart                                                                                      

(*) Né à Montpellier, dans une famille protestante universitaire, François Coulet choisit d’être diplomate. Avant la Seconde Guerre mondiale, il est en poste en U.R.S.S puis en Finlande. En 1940, il déserte pour rejoindre l’embryon des  Forces Françaises Libres au Proche-Orient. Malgré son désir de combattre, le Général de Gaulle en fait son chef de cabinet à Londres. Après avoir été le premier commissaire de la République pour la partie normande libérée par les Alliés, il revient dans la carrière diplomatique en 1945: Helsinki, Téhéran, Belgrade le voient ambassadeur de France. En 1956, il quitte « la carrière » et signe un contrat de réserve pour combattre en Algérie.

(**) En 1936, Pujaut a été le terrain - où un pilote devenu parachutiste après un stage en U.R.S.S. -, le  Cne Geille a formé les premiers parachutistes de l’Armée française. L’infanterie de l’air était née et ce malgré l’hostilité de certains généraux terriens qui avaient affublé ces combattants descendus du ciel du nom de « trapézistes »…

(***) Avant de devenir le CPA 10 en 1997, cette unité d’intervention a vu dans ses rangs des jeunes volontaires qui prolongèrent la symbolique de l’insigne de béret : ‘’ l’étoile pour te guider, l’aile pour te porter et le glaive pour te défendre ‘’ ces définitions où l’emphase est présente se concrétisent par des actes humains. Un exemple pris dans l’actualité la plus récente : Le 29 / 10 / 20, à Nice le policier municipal - qui est entré en premier dans l’église où un islamiste tuait -,  avait été formé au sein des fusiliers commandos air, avant de servir au CPA 10.

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