Native d'Arles Andrée Julien était la dernière résistante gardoise déportée encore en vie, est décédée dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 mai à l'âge de 100 ans.
Récemment écorée de la médaille d’officier de la Légion d’honneur par la préfète du Gard, Andrée Julien faisait partie du comité de Nîmes de la Société ds Membres de la Légion d’Honneur du Gard.
À 17 ans, Andrée Julien entre dans la Résistance pour devenir agent de liaison en distribuant des tracts, formant des jeunes résistants et en obtenant des renseignements. Suite à une dénonciation, elle est arrêtée en 1942 et déportée au camp disciplinaire de Neue Bremm (Allemagne), près de Sarrebruck, puis au camp de Ravensbrück. En 1945, avec trois autres camarades, elle parvient à s'enfuir, puis est récupérée par les forces alliées.
À l’issue de la guerre, elle travaille dans l’administration publique et notamment au sein de la préfecture du Gard. À sa retraite, Andrée Julien ne cesse de témoigner de son histoire dans les établissements scolaires. Elle a participé à la création des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) dans le Gard.
"Elle demeurait très vigilante et ne cessait d’affirmer à juste raison : C’est Hitler qui est mort, pas le nazisme. Ce dernier peut revenir à tout moment et dans n’importe quel endroit du monde", rappelle le président de l'AFMD Jean-Paul Boré.
Ses obsèques se dérouleront le jeudi 11 mai à 15hoo au cimetière sainte Baudile route d’Avignon à Nîmes.
Marie Françoise Haye-Guillaud, présidente du comité de Nîmes au cours de sa dernière visite rendue à Andrée Julien.