Ses obsèques ont eu le jeudi 11 mai à 15hoo au cimetière sainte Baudile route d’Avignon à Nîmes en présence de Madame Marie Françoise Lecaillon préfète du Gard et de Monsieur Jean Paul Boré, président des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) dans le Gard qui lui ont rendu un vibrant hommage
Notre section était représentée par le capitaine de frégate Marc Guittard, vice-président du comité de Nîmes Centre et de Bruno Chaber notre porte-drapeau.
Native d'Arles Andrée Julien était la dernière résistante gardoise déportée encore en vie, est décédée dans la nuit du jeudi 4 au vendredi 5 mai à l'âge de 100 ans.
Récemment décorée de la médaille d’officier de la Légion d’honneur par la préfète du Gard, Andrée Julien faisait partie du comité de Nîmes de la Société des Membres de la Légion d’Honneur du Gard.
À 17 ans, Andrée Julien entre dans la Résistance pour devenir agent de liaison en distribuant des tracts, formant des jeunes résistants et en obtenant des renseignements. Suite à une dénonciation, elle est arrêtée en 1942 et déportée au camp disciplinaire de Neue Bremm (Allemagne), près de Sarrebruck, puis au camp de Ravensbrück. En 1945, avec trois autres camarades, elle parvient à s'enfuir, puis est récupérée par les forces alliées.
À l’issue de la guerre, elle travaille dans l’administration publique et notamment au sein de la préfecture du Gard. À sa retraite, Andrée Julien ne cesse de témoigner de son histoire dans les établissements scolaires.
Elle a participé à la création des Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (AFMD) dans le Gard.
"Elle demeurait très vigilante et ne cessait d’affirmer à juste raison : C’est Hitler qui est mort, pas le nazisme. Ce dernier peut revenir à tout moment et dans n’importe quel endroit du monde", rappelle le président de l'AFMD Jean-Paul Boré.