Responsables de la section Nîmes Arènes
Présidente : Marie-Françoise Haye-Guillaud
06 45 75 89 06
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Vice-président: Marc GUITTARD
07 77 20 03 93
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Au fil de l'Histoire : Exposé de Mme. Marie-Françoise Haye-Guillaud, officier de la Légion d'honneur, à l'occasion de l'assemblée annuelle de la section du Gard le 25 Février 2017 présidée par le général d'Armée Hervé Gobilliard, président SMLH, et en présence de M. Henri Weill, rédacteur en chef du bulletin « La Cohorte ».
Il porte sur les légionnaires gardois du Premier Empire et les femmes légionnaires dans le Gard.
Première partie : les légionnaires gardois du Premier Empire.
Je vais vous retracer en quelques mots le fruit des recherches historiques entreprises suite au souhait de notre président, l'Amiral Schmückel.
J'ai retenu deux thématiques : les légionnaires du Premier Empire et les femmes légionnaires.
Le fichier LEONORE des Archives Nationales, s'il n'est pas exhaustif, rassemble déjà de fort nombreux dossiers gardois : 3546 hommes et 25 femmes y figurent.
C'est la loi du 29 Floréal AN X, le 19 Mai 1802, qui a créé la Légion d'honneur. La discussion s'est ouverte au Corps Législatif à six heures du soir sous la présidence du gardois Rabaut.
Né à Nîmes en 1746, Pierre Antoine Rabaut fut en 1790 capitaine d'une compagnie de Garde Nationale à Nîmes, juge de Paix en 1791, député en 1793 et procureur syndic du district de Nîmes lors de la création de la nouvelle organisation territoriale. Il connaît quelques difficultés sous la Terreur, est destitué de ses fonctions de juge de Paix. Déclaré hors-la-loi il s'enfuit mais subit un emprisonnement. De retour en 1795, c'est le préfet Gérente qui le nomme membre de l'Administratuion Centrale du Gard. En l'An V, il est nommé au Conseil des Anciens, puis en l'An VIII au Corps Législatif.
Dans le fichier LEONORE, j'ai retrouvé 108 gardois décorés de la Légion d'honneur sous le Premier Empire. C'est en l'An XI, 1803, que furent préparées les premières listes. Il fut décidé que les militaires titulaires d'Armes d'Honneur deviendraient légionnaires de droit, ce qui représentait 2000 décorés au plan national.
A partir de 1803-1804, nous trouvons des militaires dans les promotions par décret. J'ai ainsi dénombré 53 capitaines, surtout d'infanterie de ligne, 10 chefs de bataillons ou d'escadrons, 10 lieutenants ou sous-lieutenants, mais selon le voeux de l'Empereur, de simples soldats ou sous-officiers sont aussi honorés : canonnier d'artillerie à cheval, maréchal des logis de dragons, chasseurs à cheval ou à pied, sergent à le légion du Gard, voltigeur d'infanterie de ligne, gendarme, soit 14 dossiers.
Les plus hauts grades sont ceux du baron Louis Alexandre d'Albignac, lieutenant-général en retraite au Vigan à la fin de sa vie, chevalier dès mars 1805, un général d'Empire. Je citerai aussi le baron François Josèph Pamphile de Lacroix, lieutenant-général des Armées, promu commandeur de la Légion d'honneur alors qu'il était Général de Brigade.
Quelques notices déroulent la carrière de décorés. J'illustrerai mon propos par celle de Pierre Elisabeth Griolet né à Nîmes en 1770, sous-lieutenant en 1791, capitaine en 1792, chef de bataillon en l'An VIII qui avait fait campagne dans l'Armée du Rhin en Hollande, fut blessé à Hendaye par les Espagnols et reçut quatre coups de sabre à la tête d'un bataillon de Grenadiers de l'Armée du Rhin.
Peu civils apparaissent dans le fichier : le chevalier de Lacoste né à Nîmes en 1767, chevalier de la Légion d'honneur en 1810 en tant qu'ancien membre du Corps Législatif ou le baron Jean Pieyre né à Nîmes en 1755, chevalier de la Légion d'honneur en 1804 alors préfet du Lot-et-Garonne.
Je veux à présent évoquer les premières femmes légionnaires.
Là, je n'avais que 25 dossiers à examiner dont beaucoup sont très succints.
La première gardoise chevalier de la Légion d'honneur le fut très tardivememt par decret du 18 juin 1904. Rappelons qu'au plan national la première femme le fut en 1851, nommée par le Prince-Président. Elle avait combattu sous la Révolution et l'Empire.
Pour le Gard, c'est une institutrice, Joséphine Gibelin née à Nîmes en 1862. Directrice de l'Ecole Normale de Bordeaux, elle fut nommée par le ministre de l'Instruction Publique. Elle fut bientôt suivie par une autre institutrice Ursule Rouquette, chevalier en 1910, institutrice à Nîmes. C'est le préfet du Gard, Charles Lallemand, qui lui remit sa croix de chevalier en décembre 1910.
Parmi les décorées suivantes, nous pouvons distinguer deux grandes catégories : celles qui relèvent de l'Education Nationale et celles qui relèvent du monde hospitalier, parmi elles de nombreuses religieuses.
J'ai repéré deux figures marquantes parmi les 25 figurant au ficher LEONORE : une femme de lettres et une virtuose. Vous connaissez tous Marguerite de Marliave née Marguerite Long, la célèbre pianiste. Elle a été fait chevalier en 1921, officier en 1930 et commandeur en 1938 au titre de l'Education Nationale en tant que professeur au Conservatoire National de Musique. Elle était née à Nîmes en 1874. C'est le directeur général des Beaux-Arts qui lui remet sa cravate de commandeur en juin 1938. La notice synthétise ses mérites en ces termes : « Elle a joué dans les plus grands concerts en France et à l'étranger et a fait une propagande active pour la musique française dont elle est une des principales interprètes ». Tout est dit.
Je voudrais vous faire découvrir ou re-découvrir une autre femme de haute qualité, l'écrivaine Jehan d'Ivray dont la vie aventureuse fait réver. Née Jeanne Puech, cette fille du chef de gare de Bessèges qui perdit sa mère très jeune fut élevée par les religieuses au couvent des Dames de l'Assomption de Nîmes. Elle épousa à 17 ans un jeune égyptien qui finissait ses études de médecine à l'université de Montpellier et le suivit en 1879 au Caire puis à Alexandrie et à Tanta où il finissait sa carrière comme médecin-chef de l'hôpital. Jeanne Selim Bey Fahmy ne reste pas inactive durant ses quarante ans en Egypte. Elle a effectué des études historiques sur Bonaparte et l'Egypte, sur les femmes saint-simoniennes et, sous le pseudonyme de Jehan d'Ivray, écrivit de fort nombreux romans exotiques. Je vous citerai quelques titres évocateurs : « Au coeur du harem », « Le Moulin des Djinns », ou encore « La Rose de Fayoum ». Elle était rentrée en France en 1919 au décés de son époux et avait ouvert à Paris un salon littéraire. Fait chevalier par décret du 5 août 1939, elle se fait remettre sa décoration par le président de la Société des Gens de Lettres, Jean Vignaud, commandeur.
Ma pensée finale ira à Augustine Soubeiran née en 1859 à Saint-Jean du-Gard. Elle s'illustra en Australie à Sidney comme directrice d'un pensionnat où se formait.l'élite de la société du pays. Au début de la première guerre mondiale, elle lança une souscription pour les orphelins français et recueillit la somme considérable de 300.000 livres sterling. Elle fut proposée pour la Légion d'honneur et promue chevalier en juillet 1933. Cette croix de chevalier qu'elle avait tant méritée ne lui fut jamais remise. Le Consul Général de France en Australie répondit au Grand Chancelier en mars 1934 qu 'elle venait de décéder.
Ces quelques portraits d'hommes et de femmes au fil de l'Histoire vous auront, je l'espère, intéressés.
Assemblée annuelle du comité de Nîmes Centre.
La réunion annuelle du Comité de Nîmes Centre de la SMLH 30 s'est tenue le mardi 22 novembre à partir de 10h30 dans la salle de réception de l'Hôtel de l'Artillerie mise à disposition par le Général commandant la place d'armes
Le Comité de Nîmes Centre résulte de la fusion des comités Nîmes Arènes et Nîmes Tour Magne Nîmes Tour Magne. Gérard Ragueneau ne souhaitant pas se représenter., les élus de Nîmes Arènes MF Haye-Guillaud et Marc Guittard ont vu leur compétence étendue au comité Tour Magne
La Présidente ouvre la séance en précisant que le Comité rassemble 70 adhérents:62 légionnaires et 8 membres associés.52 hommes et 18 femmes
Il comprend 5 commandeurs dont le général Badie présent à la réunion 9 officiers dont 2 femmes et c'est le grade de la Présidente ;48 chevaliers dont 16 femmes
Nous venons d'apprendre l'arrivée d'un nouveau membre soit 71 au total
La Présidente a invité J F Serrano Vice-Président de la section en l'absence du Président Chateau qui n'était pas disponible. Il évoquera le Prix des Apprentis dont il est chef de projet
L'ordre du jour portera sur 4 points:
Le Centenaire
L'entraide avec l'opération marrons glacés
Le Prix des Apprentis
Quels nouveaux projets pour le Comité?
La Présidente rappelle les célébrations des 23 et 24 septembre
Elle fait écouter aux présents un extrait de son intervention au Pont du
Gard sur l'histoire de la section
Elle évoque ensuite les deux évènements culturels le concert de chants
patriotiques à l'église de Milhaud organisé par Roger Hernandez puis
l'exposition sur les décorés de la LH dans les collections du Musée de
Nîmes qu'elle se réjouit d'avoir réussi à mettre en place avec le
conservateur et son équipe très enthousiastes
Le second point porte sur l'offre de marrons glacés aux nonagénaires isolés.
Le Vice-Président JF Serrano explique l'origine du prix des apprentis
dans le cadre de l'Honneur en action dès 2015.L'idée est de se tourner
vers les jeunes. Il souligne l'impulsion donnée par le nouveau DASEN M
Maheu qui a initié une visio-conférence avec les chefs d'établissement
Sur 16 candidats il y a eu sélection commune et 10 lauréats. La qualité
des candidatures est relevée
Enfin un tour de table est effectué pour envisager des projets d'avenir
pour le Comité
Il est d'abord noté l'intérêt de disposer d'un pointage fiable des
membres certains étant injoignables avec des téléphones erronés, un
travail difficile
L'idée de refaire le traditionnel cocktail du Comité de Nîmes est à
tester ,Celle de diners débats lancée. Un gala avec l'ANMONM est évoqué
et en tout état de cause des actions communes souhaitées
Un dépôt de gerbes annuel SMLH envisagé par la section est également
jugé positivement
La Présidente conclut la séance en invitant ceux qui le peuvent à
poursuivre les discussions au restaurant le Daniéli place d'Assas.
Andrée Julien officier de la Légion d'honneur.
Le préfet Franck Perriez, ancien président de section de la Société des Membres de la Légion d'Honneur du Gard nous a quittés
Nîmes, St Paul vendredi 27 octobre
Sur un plan personnel je pleure un ami proche, à titre officiel en tant que présidente du Comité de Nîmes de la société des membres de la Légion d’Honneur, il me revient, en l’absence de notre Président de Section de dire un adieu plus solennel au préfet Franck Perriez, qui de novembre 2001 à mars 2011 présida la SMLH Gard, un département très cher à son cœur car il y avait été préfet d’octobre 1993 à décembre 1996.
Le Gard était donc doublement pour lui un département qui comptait et où il a choisi de résider depuis 1999. Le souvenir qu’il y a laissé est celui d’un représentant de l’Etat plein de sollicitude, à l’écoute de tous, soucieux de la sécurité, sécurité publique comme sécurité civile, lors des inondations ou incendies, mais soucieux aussi des projets de développement des territoires.
Je connais Franck depuis près de 50 ans car nous étions tous deux élèves de l’ENA de la même promotion Guernica 74-75. De plus nous résidions en tant qu’élèves provinciaux à la Maison de la rue de Buci où nous partagions le quotidien et ces souvenirs de notre jeunesse studieuse créent une amitié indéfectible.
Ayant choisi la carrière préfectorale comme moi, il en a exercé toutes les fonctions : Directeur de cabinet du Préfet de la région Limousin, secrétaire général de la préfecture de Corrèze, sous-préfet de Bayonne jusqu’à sa promotion de Préfet en 1989 dans les Landes, puis en 1991 en Guadeloupe, avant d’être nommé dans le Gard en 1993 et de terminer sa carrière comme Préfet des Côtes d’Armor. Il fut ensuite quelques années durant Inspecteur Général de l’Administration.
Il choisit dans le Gard une retraite active en s’investissant à la Société des Membres de la Légion d’Honneur. Il prit la suite du Général Danton et présida la section près de 10 ans. Il y conforta l’action organisationnelle de ses prédécesseurs pour structurer la section en comités. Il participa en 2002 aux cérémonies du bicentenaire de la création de la Légion d’Honneur à Paris et s’en souvenait avec émotion. Il a tenu durant son mandat à accompagner les sociétaires dans leurs moments de solitude, de maladie et de deuil. Entraide et solidarité étaient pour lui les maîtres-mots mais il n’oublia pas le temps de rencontre propices à la convivialité.
Lors du centenaire de la Société des Membres de la Légion d’Honneur du Gard, en septembre 2022, malgré son état de santé il a bien voulu être présent à la cérémonie militaire sur le parvis des Arènes et à ka réception en mairie. Je sais combien il a été touché par les témoignages d’amitié de ce jour, tant ceux des élus que ceux des membres d’associations ou d’anciens militaires qui l’avaient connu. Il en avait le sourire aux lèvres.
C’est malheureusement la dernière fois que nous l’avons vu car il ne sortait pratiquement plus . Homme de cœur, de dialogue avec aussi une autorité naturelle incontestable, Franck a effectué une très belle carrière au service de l’État régalien.
Il était chevalier de la Légion d’Honneur et officier de l’Ordre National du Mérite.
Au nom de la SMLH et du Corps Préfectoral, je tiens à te dire chère Chantal, ainsi qu’à tes enfants que nous sommes à vos côtés dans cette si douloureuse épreuve et partageons votre peine.
Cher Franck, nous ne t’oublierons pas.
Marie-Françoise Haye-Guillaud
Présidente du Comité de Nîmes Centre de la SMLH
C'est à la grande chancellerie que Patrick Sandevoir, devenu président national de l'association des membres de l'ordre national du mérite, a reçu l'insigne
de chevalier de la Légion d'honneur des mains du général d'armée François Lecointre, grand chancelier de la Légion d'honneur.
Marie-Françoise Haye-Guillaud, présidente du comité Nîmes Centre était présente.
Ce mercredi matin mais ce sont des élèves de quatrième du collège Ada Lovelace qui ont ouvert la cérémonie du 8 Mai devant le préfet, les corps constitués militaires et civils et les anciens combattants avec la lecture du poème "Ceux du maquis", une ode à la Résistance composée en 1944.
Marie Françoise Haye-Guillaud, présidente du comité de Nîmes, les a félicités ainsi que les professeurs d’histoire que les accompagnaient pour leur très belle prestation.